Ah, la formation professionnelle ! Un domaine en constante évolution, qui ne cesse de se réinventer pour répondre aux besoins changeants des apprenants et des entreprises.
Depuis la COVID, le développement de ce marché s’est accéléré avec l’arrivée en force de la formation à distance, puis de la formation mixte, et ensuite de l’IA, sans oublier les changements de réglementation, avec Qualiopi, le CPF, etc.
C’est un marché qui a explosé ces dernières années, mais qui, depuis quelques mois, commence peu à peu à se structurer et à se stabiliser.
Avant tout, la fin d’année 2023 et le début de 2024 ont été chargés, réglementairement parlant. C’était donc une des tendances à suivre : l’évolution de la réglementation pour la formation professionnelle. Il faut dire que l’année a été plutôt calme en termes d’annonces, mais quelles annonces !Il y a eu le reste à charge pour le CPF, Qualiopi V9, la mise en place de la réglementation sur la sous-traitance et le CPF, etc.
Du côté technologique, l’IA promettait de tout chambouler, mais la réalité a été bien différente. Après une explosion en 2023 de l’IA, 2024 a été davantage marquée par la recherche de cas d’usage. Nous sommes encore loin des “parcours individualisés” tant prônés par les gourous de l’IA.
Enfin, dernière tendance annoncée par beaucoup pour 2024 : la réalité virtuelle, qui a été bien moins adoptée que prévu. Les coûts encore élevés, le besoin d’équipements spécifiques ou simplement le fait que la technologie n’est pas tout à fait mature ont freiné son adoption.
En attendant, d’autres tendances passionnantes émergent et méritent toute notre attention.
Nous avons identifié 5 principales tendances que les organismes de formations devront surveiller en 2025 :
L’intelligence artificielle (IA) continue de transformer le paysage de la formation professionnelle. En 2025, son intégration devient incontournable.
Les organismes de formation adoptent des outils d’IA pour personnaliser les parcours d’apprentissage, analyser les besoins des apprenants et automatiser certaines tâches administratives.
En 2025, les usages de l’intelligence artificielle vont continuer à s’affiner pour que son utilisation réponde à des cas d’usage précis.
Par exemple, des plateformes comme Dendreo intègrent des assistants IA pour optimiser la gestion quotidienne des centres de formation, permettant de planifier des centaines de créneaux de formation en quelques secondes. Un usage concret et un gain de temps réel : c’est ça l’IA en 2025 pour les organismes de formation.
La deuxième tendance majeure est l'émergence de l'apprentissage mixte, ou "blended learning", qui combine des sessions en présentiel et des modules d'apprentissage en ligne.
Cette approche offre le meilleur des deux mondes : la flexibilité et l'accessibilité du digital, combinées à l'interaction et au soutien humain du présentiel.
En pratique, cela peut prendre plusieurs formes : des sessions en ligne en direct, des vidéos interactives, des simulations, des jeux sérieux, etc. Le tout entrecoupé de sessions en présentiel pour approfondir les connaissances, répondre aux questions et créer des liens entre les apprenants.
C’est une des tendances qui a marqué l’année du CPF, le retour au présentiel et le développement du blended learning.
L'apprentissage mixte permet également de proposer des formations plus longues et plus complexes, en découpant le contenu en modules plus digestes et en espaçant les sessions pour favoriser l'assimilation des connaissances.
Pour les organismes de formation, le défi sera de concevoir des programmes cohérents qui tirent parti des deux formats. Il sera essentiel de maîtriser les outils technologiques et de former les équipes pédagogiques aux nouvelles méthodes d’animation. L’essor du Blended Learning représente une opportunité de toucher un public plus large et de répondre aux exigences d’un marché en quête de flexibilité.
Le Micro-Learning,consiste à proposer des modules courts et ciblés, généralement de 5 à 10 minutes, focalisés sur une compétence ou une notion spécifique. En 2025, cette approche gagne en popularité, notamment grâce à l’utilisation croissante des smartphones et des tablettes. Les apprenants peuvent ainsi accéder à des contenus de formation à tout moment, favorisant un apprentissage continu et adapté à des emplois du temps chargés.
Elle répond au besoin croissant de formations flexibles et s’adapte aux emplois du temps chargés des professionnels.
Les avantages du micro-learning sont multiples : il facilite la rétention de l’information, favorise l’engagement grâce à des formats interactifs, et permet une grande personnalisation du parcours de formation.
Pour les organismes, cela implique de repenser la conception des contenus en privilégiant la concision et l’impact pédagogique. Les micro-modules pourront être intégrés dans des applications mobiles, rendant l’apprentissage accessible à tout moment.
Depuis le 1er avril 2024, les sous-traitants réalisant des actions de formation éligibles au CPF sont également tenus d’obtenir cette certification, renforçant ainsi la qualité globale des formations proposées.
On peut penser qu’en 2025, la généralisation s’étendra encore plus sur un marché de plus en plus mature. Les aides et financements étant de plus en plus contrôlés et en décroissance, leur attribution sera scrutée de plus près. Et la généralisation de Qualiopi peut être la clé de voûte d’une meilleure utilisation des financements publics.
Les organismes devront se préparer à des audits réguliers et à une documentation rigoureuse de leurs processus. La mise en place d’un système de management de la qualité sera indispensable pour répondre aux critères de la certification.
Bien que cela représente un investissement en temps et en ressources, la démarche Qualiopi constitue une opportunité de valoriser son offre et de se différencier sur un marché de plus en plus concurrentiel.
Le Compte Personnel de Formation (CPF) connaît une baisse significative depuis la mise en place du reste à charge. Les chiffres parlent d'eux-mêmes :
Cette chute est plus importante encore que lors du passage à l'identité numérique il y a 2 ans.
À ce rythme, le CPF pourrait atterrir en dessous de la barre des 2 milliards d'euros fin 2024, voire proche d’1,5 milliard d'euros, contre 3 milliards d'euros il y a 2 ans. L'État risque donc de se tourner vers d'autres dispositifs pour combler son déficit.
Le Compte Personnel de Formation (CPF) connaîtra une régression notable en 2025, en raison du reste à charge et des réformes en cours. Cette diminution aura un impact direct sur la demande de formation et sur le modèle économique des organismes.
Face à cette situation, il sera crucial de diversifier les sources de revenus. Les organismes pourront développer des partenariats avec les entreprises, proposer des formations éligibles à d’autres dispositifs ou encore explorer le marché de la formation payée par les particuliers.
L’innovation pédagogique et l’adaptation de l’offre aux besoins réels du marché seront des atouts majeurs pour attirer et fidéliser une clientèle plus autonome dans ses choix de formation.
Voilà, vous connaissez maintenant les 5 tendances de la formation professionnelle en 2025.
En tant qu'organisme de formation, vous avez maintenant les cartes en main pour préparer l'avenir et rester compétitif dans un marché en constante évolution.
Mais n'oubliez pas : au cœur de toutes ces tendances, il y a toujours l'humain. La technologie est là pour nous assister, nous permettre d'aller plus loin, mais elle ne remplacera jamais la passion, l'expertise.